8 juin 2012

Tropicana met du soleil à Londres...


Brighter Mornings par Tropicana

Le spécialiste du jus de fruits a ensoleillé Londres avec sa campagne "Brighter Mornings" en janvier dernier...


23 janvier 2012, 6h51 du matin, Trafalgar Square à Londres, des dizaines de transats jonchent la célèbre place de la capitale anglaise. Les badauds, confortablement installés, contemplent alors un magnifique lever de soleil, lunettes de soleil vissées sur le nez... Les londoniens auraient-ils été frappés par une vague de folie ? Ou un micro-climat estival se serait-il étrangement installé l'hiver dernier sur la ville ? Il n'en est rien, Tropicana a simplement encore frappé...

Le plus gros producteur et distributeur de jus de fruits au monde s'est clairement donné pour mission de mettre du soleil et de la joie dans la vie des gens en partageant avec eux des plaisirs tout simples, mais non moins délicieux. Qui n'est pas capable en effet d'apprécier un doux coucher ou lever de soleil, par une jolie nuit dégagée ? (le premier qui lève la main est officiellement déclaré comme insensible... mais non voyons, je ne vous juge pas...!) 
En janvier dernier, la marque a donc décidé de recréer un soleil artificiel qu'elle a fait se lever dans la pénombre du ciel londonien, 2 heures avant celle de son homologue naturel. A 20 mètres du sol s'est alors déployé un magnifique soleil dans un ciel auroral londonien d'un bleu nuit éclatant. Afin que les passants puissent apprécier ce beau moment de poésie dans les meilleures conditions, la marque avait décidé d'installer des transats sur la célèbre place Trafalgar Square et de distribuer des lunettes de soleil. Ambiance vacances estivales garantie !

Brighter Mornings de Tropicana, une opération d'ambient marketing pleine de poésie...
Tropicana a orchestré cette opération d'ambient marketing en collaboration avec le collectif Greyworld, un groupe d'artistes spécialistes de l'art de rue. Quelques chiffres qui parleront d'eux mêmes pour qualifier l'ampleur de l'opération : 6 mois de conception, une surface de 200 m², un poids de 2 500 kilos, et une source de lumière produisant 4 millions de lumens, soit l'équivalent de 60 000 ampoules... L’œuvre, d'une taille avoisinant celle de 30 000 ballons de foot, était d'une ampleur telle qu'elle était visible de l'espace. Bref, avec cette opération, Tropicana a vu grand, très grand !

Cette superbe mise en scène n'est cependant pas une première pour la marque de jus de fruits du groupe PepsiCo. En 2010, Tropicana avait déjà mis en place une opération similaire à Inuvik, dans le nord canadien. Marketing Attitude avait d'ailleurs posté un article sur cette jolie opération d'ambient marketing. Pour lire ou relire l'article sur le lever de soleil artificiel à Inuvik par Tropicana, vous pouvez cliquer ici.

Pour finir, je vous laisse à présent découvrir le spot publicitaire diffusé dans le cadre de l'opération londonienne :


Making-of :


Après vous avoir immergé dans l'univers poétique de cette récente campagne de communication, il ne me reste plus à présent qu'à vous poser une ultime question afin de savoir si Tropicana a bien rempli son contrat... : alors, heureux ?!

Sources :

3 juin 2012

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6 novembre 2011

Pour L'Oréal, Zombie Boy le vaut bien...

La transition avec l'article précédent sur Halloween est toute faite puisque nous allons nous intéresser à présent à un jeune homme affublé d'un pseudonyme pas du tout effrayant, qui vous inspire de suite la confiance la plus aveugle : Zombie Boy. Ce dernier s'est associé très récemment au groupe L'Oréal dans le cadre d'une campagne de promotion pour l'une de ses dernières gammes de produits. 
Mais pourquoi une industrie du cosmétique a-t-elle fait appel à cet individu au nom pas très engageant ? Parce qu'il le vaut bien... (elle était facile celle-là, je vous l'accorde !)

Les marques l'ont bien compris, il est possible aujourd'hui de s'assurer une visibilité mondiale en quelques heures si l'on parvient à délivrer un message original et décalé, bref si l'on parvient à surprendre le public. Une opération savamment orchestrée et relayée sur Internet pourra être très rapidement connue à l'échelle planétaire, grâce notamment à la facilité de diffusion d'informations apportée par les médias sociaux. La publicité est devenue virale, il est possible, sans dépenser des millions, de toucher un large auditoire à moindre coût : il suffit pour cela de laisser le public faire le travail tout seul, en le regardant partager la nouvelle avec ses contacts internet. Et on dit merci au web 2.0 !

Il y a quelques semaines, l'empire multinational du cosmétique L'Oréal, et plus précisemment sa marque Dermablend, s'est parfaitement illustré dans la réalisation d'une campagne virale bluffante. Tous les ingrédients étaient réunis pour que l'opération fasse du bruit : idée originale, utilisation surprenante du produit mis en lumière... Et puis surtout, une association avec un jeune homme prénommé Rick Genest, encore inconnu il y a peu, qui est parvenu à susciter un buzz énorme autour de lui grâce à une particularité physique pour le moins déroutante. Plus connu sous le nom de Zombie Boy, ce canadien de 26 ans est de la tête aux pieds recouvert de tatouages représentant le squelette humain. Repéré sur Facebook par Nicola Formichetti, la styliste de Lady Gaga, il a été convié à participer à l'un des clips de la chanteuse, pour ensuite être invité par Thierry Mugler à défiler dans notre capitale pour la collection Automne/Hiver 2011 du styliste. 
Une apparence qui ne passe pas inaperçue et suscite auprès du grand public de nombreuses interrogations, un partenariat donc idéal pour une marque qui souhaite s'assurer d'une campagne virale efficace. Artiste extrême ? Marginal tourmenté ? Qu'on aime ou pas l'extravagance du personnage devenu en très peu de temps coqueluche du monde de la mode, une chose est sûre, son profil extrême ne laissera pas indifférent et continuera de faire parler les personnes qui le découvriront.


Pour promouvoir sa gamme de maquillage correctif Dermablend Professional, la marque a décidé de communiquer sur l'efficacité de son produit en amenant la preuve, en vidéo, de sa couvrance extrême sur la peau. Cette gamme, disponible pour le moment uniquement sur le marché américain, est composée de fonds de teint, poudres et anti-cernes ayant la spécificité d'être hautement couvrants, et permettant alors de camoufler nombres de marques cutanées (cicatrices, tatouages, marques de naissance, défauts de pigmentation, ou autres imperfections cutanées), qu'elles soient légères ou plus sévères. Et quoi de mieux pour attester de l'efficacité des produits que de les utiliser directement sur une personne dont le moindre cm² de peau est recouvert de tatouages ? 
Dans le cadre de cette campagne, Zombie Boy a donc accepté de se faire maquiller le haut du corps et le visage avec des produits Dermablend Professional. Réalisé sans trucage, le résultat final est assez spectaculaire.


Une journée de tournage, quatre tubes de Leg and body tattoo prismer, de Leg and body cover et de poudre de la marque, ainsi que trois artistes maquilleurs auront été nécessaires pour couvrir les très nombreux tatouages de Zombie Boy, mais le résultat final est manifeste, le pouvoir ultra-couvrant de la gamme de produits correcteurs est indéniable. Après leur pose, impossible de deviner que l'homme est habituellement recouvert de dessins à l'encre indélébile. 
L'opération, intitulée "Go beyond the cover" (Allez au-delà des apparences), est un véritable coup d'éclat pour la marque. Le pari est réussi : en 24 heures, la vidéo postée sur Youtube a été vue plus de 500 000 fois et est devenue le huitième sujet le plus discuté sur le réseau social Twitter. Plus qu'un coup marketing brillant, le produit démontre ici qu'il tient ses promesses et peut apporter des résultats véritablement efficaces à ses futurs utilisateurs.
La campagne a été réalisée par Tuxedo, une agence-boutique Montréalaise offrant ses services en matière de support marketing et créatif. En plaçant en vedette un Zombie Boy complétement métamorphosé, au physique redevenu "ordinaire", l'agence a cherché à mettre en évidence l'importance qui est accordée aux apparences et comment celles-ci peuvent être trompeuses. Un petit appel à la tolérance qui nous montre que derrière un physique atypique se cache un être humain comme les autres.


Le résultat final de cette campagne est un véritable succès marketing. En se payant les services d'un personnage controversé et intriguant, la marque était donc quasi assurée de tirer parti de la notoriété croissante du jeune mannequin et de l'effet "buzz" qu'il suscite autour de lui.

Découvrez pour finir les coulisses du tournage de la campagne virale "Go beyond the cover" de Dermablend :
 

Sources :

2 novembre 2011

Astérix va vous faire frissonner !

Il m'est arrivé très récemment quelque chose d'assez inhabituel pour que je me doive de vous le raconter... Ce long week-end de la Toussaint avait pourtant débuté tout à fait normalement, jusqu'à ce que, lundi, je croise un fantôme, une sorcière, un zombie et un vampire... Mais quelle a bien pu être la raison de ces étranges rencontres ?
Réponse A : je suis tombée dans un état d'hallucination grave et plus que préoccupant ;
Réponse B : je suis devenue l'un des personnages principaux d'une énième série télévisée traitant de créatures effrayantes et surnaturelles ;
Réponse C : une autre raison.
Alors ?................ (pas évidente celle là, je vous l'accorde...) Réponse C bien évidemment, et cette autre raison c'est tout simplement "l'Halloween" ! 
Eh oui, pour ceux qui seraient passés à côté, ce lundi -soit le 31 octobre- a été célébrée à travers le monde la fête d'Halloween, tradition originaire des îles Britanniques durant laquelle citrouilles, déguisements et autres décorations effrayantes sont mis à l'honneur.

Extrêmement populaire dans les pays anglo-saxons tels que les Etats-Unis, l'Irlande, le Canada, ou encore le Royaume-Uni, cette tradition peine à s'imposer chez nous. Arrivée en France à la fin des années 90, cette fête folklorique anglo-saxonne était pourtant parvenue en quelques années à se hisser à la troisième marche du podium des fêtes commerciales de l'année. Cet engouement n'aura pas duré très longtemps et même rapidement commencé à s'étioler année après année, pour que l'on assiste aujourd'hui à un désintérêt progressif notable des français vis à vis de cette célébration. Certes Halloween continue de récolter un certain succès auprès des enfants (voire certains grands enfants...) qui en profitent alors pour se permettre un festival de sucreries, mais il est majoritairement perçu chez nous comme une fête purement commerciale destinée à combler les périodes creuses des commerçants avant les fêtes de fin d'année. Bref, un prétexte pour nous faire consommer toujours plus des choses superficielles et bien souvent inutiles en prétextant la célébration d'une tradition. 

Cette année encore, les preuves de cette fête étaient timidement visibles dans les rues où il était possible de croiser à l'occasion quelques ribambelles d'enfants affublés de costumes plus ou moins effrayants, ou encore de découvrir certaines vitrines de magasins ornées de décorations oranges et noires et de citrouilles, mais les mises en scène les plus élaborées sur ce thème étaient sûrement à chercher du côté de nos plus gros parcs à thème français. Argument marketing imparable pour ces acteurs : on surfe sur les fêtes de l'année aux symboliques fortes et de suite identifiables pour attirer et/ou faire revenir les visiteurs en leur proposant des contenus différents et adaptés à ces évènements, et ce, pendant de courtes périodes.
Le Parc Astérix s'est démarqué cette année grâce à une campagne web participative très amusante. En plus de parer ses allées d'ornements à l'image de la fête de Jack-O'-Lantern -la célèbre citrouille lanterne symbole d'Halloween-, le Parc a proposé à ses "sympathisants" une expérience interactive à faire pâlir pour communiquer à cette occasion.
Halloween c'est la fête de l'horreur, on cherche à se procurer quelques "gentils" frissons. Quoi de mieux pour ce faire alors que de se placer virtuellement, par le biais d'une petite vidéo made in Youtube, dans la peau d'une jeune fille poursuivie par un psychopathe armé jusqu'aux dents et apparemment peu enclin à vous épargner, en plein cœur d'un parc vide de toute  présence humaine, et bien évidemment, ambiance film d'horreur oblige, en pleine nuit ! 
Une fois le décor planté dans la vidéo d'introduction, on vous propose deux possibilités d'action. A vous alors de faire un choix et en fonction de celui-ci, la suite de l'histoire sera différente. Plusieurs autres décisions seront alors à prendre au cours du jeu. Bref, une fois encore, c'est vous qui orientez l'histoire de la façon que vous jugez la meilleure. Petite précision : le but final est bien évidemment de ne pas se faire tuer par le fou-furieux masqué qui vous a pris en chasse !

Vous allez me dire, une campagne interactive tirant profit de Youtube et des zones cliquables de ses vidéos, rien de bien nouveau... Comme nous l'avons déjà abordé dans des articles précédents, ce type de jeux en ligne mêlant vidéo et participation du webnaute est un concept qui a le vent en poupe ces derniers temps et qui est de plus en plus utilisé dans le cadre de campagnes web marketing. 
L'idée de base n'est donc certes ici pas totalement novatrice puisque nombre de marques se sont déjà lancées dans l'aventure advergame, mais le résultat est toujours aussi efficace et qui plus est, parfait pour se mettre dans l'ambiance d'Halloween et attirer l'attention sur le parc Astérix.
L'originalité de cette campagne participative réside dans le fait qu'elle se distingue des campagnes de promotion habituelles du parc d'attraction, qui est généralement plus enclin à communiquer sur le caractère familial de son offre. La vidéo possède au contraire un ton décalé, plein d'humour mais non sans un petit côté effrayant qui la différencie des messages habituels du dernier village gaulois.

Autre point fort de cette campagne web, c'est la cohérence parfaite avec le contenu "physique" proposé par le Parc pour Halloween. Outre les décorations tout droit sorties d'outre-tombe installées, il a prolongé l'expérience web jusque dans la réalité puisque le tueur à la serpe (dénué du penchant sanguinaire et psychopathe qui l'habite virtuellement bien évidemment !) a rôdé à maintes reprises dans les allées du parc durant les nocturnes dédiées à la fête. Et pour parfaire l'ambiance, il a été de plus proposé pour l'occasion une offre revisitée à la sauce effrayante en transformant une zone du parc en véritable terrain de la peur composé de : deux maisons hantées (dont l'une déconseillée au moins de 16 ans), cinéma 3D et ateliers de maquillage sur le thème vampires, morts-vivants and co. Bref, une visite qui avait de quoi vous dresser les cheveux sur la tête.

Les médias sociaux n'ont bien évidemment pas été mis de côté dans cette affaire, toutes les informations ont été relayées sur la page Facebook du Parc avec en prime la possibilité de se retrouver, prenant la pause aux côtés de notre cher psychopathe à capuche, en photo sur cette même page. Après chaque nocturne a en effet été publiée une série de clichés pris des visiteurs en "charmante" compagnie donc, le modérateur du compte invitant ensuite les stars d'un soir à se "tagger", c'est-à-dire à s'identifier sur la photo en y écrivant leur nom. 
On s'identifie sur la photo, on la diffuse auprès de ses contatcs Facebook, et hop, voilà une efficace campagne de marketing viral et de bouche à oreille électronique !

Cerise sur la gâteau, le parc a couplé son offre placée sous le thème de la peur avec un tarif spécial pour les groupes d'amis décidés à affronter cette ambiance "halloweenesque". Il leur est proposé par l'intermédiaire de son site web et de sa page Facebook d'organiser leur séjour à plusieurs en bénéficiant d'un tarif dégressif suivant le nombre d'amis partants pour l'aventure. A partir de 5 personnes, le prix d'entrée diminue.

Le parc s'est donc éloigné le temps de cette campagne de son premier cœur de cible, les familles avec enfants, pour miser davantage sur un public friand de sensations fortes : les adolescents et jeunes adultes. Le recours aux médias sociaux, une offre incitant à inviter le maximum d'amis pour bénéficier de tarifs préférentiels, la possibilité de se retrouver à l'issue de la journée en photo sur la page Facebook du Parc, le tout saupoudré d'une ambiance angoissante pleine de frissons et de monstres à faire frémir les plus téméraires... voilà une recette parfaite pour attirer un grand nombre de jeunes chez les gaulois le temps de cette campagne. 
Par ailleurs, qu'on adhère ou pas à cette fête d'Halloween, la proposition ponctuelle par un parc d'attractions d'univers nouveaux est toujours fortement appréciée par le public ; dans ces conditions, la mise en scène grandeur nature de cette tradition du 31 octobre apparaît comme tout à fait pertinente pour le Parc Astérix et ses autres confrères professionnels des activités de loisirs. 
Un pari ici original et amusant donc qui, en tout cas à mon sens, est parfaitement réussi pour le village du petit gaulois à moustache !

A vous de jouer à présent pour tenter de semer le serial killer et sauver votre vie... Amusez-vous, et puis, bonne chance surtout.....



Sources :
Parc Astérix
Le Parc 2 - L'expérience interactive avec de la peur dedans
Youtube - chaîne de fleshbook
Page Facebook du Parc Astérix
MinuteBuzz - La campagne participative du Parc Astérix pour Halloween